oeuvres de punch

Après avoir terminé la majorité des différentes séries sur ''Lupin III'' (me reste 3 volumes de la collection italienne Millenium ainsi que le très rare Lupin Hassei), je m'attaque aux autres oeuvres de Monkey Punch. Après la version animée d'Alice, voici un one-shot dessiné à la fin des années 60.


Pandora (1969)



(Adapté dans l'épisode 12 des Monkey Punch Short Stories, aka Mankatsu)


''Pandora'' nous compte l'histoire d'une organisation secrète de journalistes chargés d'enquêter sur des meurtres non résolus par la police et dissimulés au grand public. Parmi eux travaille Zankuro, jeune homme audacieux et rusé, mais blasé de ce travail underground qu'il a dû choisir contre son gré. À la tête de ''Pandora'' se trouve un vieillard (surnommé ''Le vieux'' par Zankuro), ancien journaliste viré de sa rédaction pour avoir osé dire la vérité, incapable de se déplacer sans fauteuil roulant, mais toujours énergique et perspicace malgré son âge. Vu les nombreuses tentatives de meurtre dont il fait l'objet, il est clair qu'il ne peut se permettre de jouer les passifs.

''Pandora'', comme la majorité des oeuvres de Monkey Punch, est découpé en différents chapitres narrant chacun une histoire indépendante. Seuls les chapitres 1 et 3 ont fait l'objet d'une adaptation animée dans ''Mankatsu'' (avec quelques passages du chapitre 2). Les histoires sont sympathiques et assez pêchues. Tout comme Lupin III, Zankuro s'attaque à des malfrats ou des criminels, même si leur but différe : si Lupin s'en prenait aux gangsters pour leur extorquer leur fortune ou punir leurs crimes, Zankuro est avant tout là pour jouer le reporter même si - à l'instar de nombreux héros reporters de la bande-dessinée classique (comme Tintin) - il arrête également les criminels ou les mêne à leur propre perte (l'un de ces adversaires finit écrasé entre deux rochers ! ). Le ton des histoires est d'aillleurs particulièrement violent, allant de fusillades sanglantes à un bandit qui, espérant se débarrasser du chef de ''Pandora'', a les yeux crevés !

''Pandora'' porte la touche Monkey Punch : un héros jeune très attiré par les femmes, quelque peu provocateur, mais habile et doté d'un grand sens de la justice, de jeunes femmes pulpeuses toutes plus sexy les unes que les autres, des gangsters crapuleux, un humour parodique tournant en dérision les personnages ou les situations... Graphiquement parlant, les personnages ne manqueront pas d'être familiés aux habitués du style Monkey Punch : Zankuro donne l'impression d'avoir affaire à Lupin qui aurait changé de coupe de cheveux, la jeune fille qui l'accompagne semble être la soeur jumelle de Fujiko, une version hippie de Jigen est l'adversaire du héros durant tout un chapitre (justement celui adapté dans ''Mankatsu'', on a même droit au ''retour'' de Goemon...

Le graphisme est du pur Monkey Punch période fin années 60-tout début des années 70 (ce qui correspond aux premiers chapitres de Lupin III). Ceux qui ont déjà lu les premiers tomes et décident un jour de s'attaquer à ''Pandora'' n'auront aucun mal à reconnaître le Jigen lors de ses premières apparitions chez l'adversaire hippie de Zankuro.


''Pandora'' n'est pas la meilleure oeuvre de Monkey Punch et malheureusement, comme beaucoup de ses one-shot, il reste inachevé. Mais il a le mérite de faire passer un bon moment. De plus, l'unique édition disponible est présentée dans la collection ''Punch Comics'' plutôt destinée aux adolescents et aux étudiants : les kanji sont donc retranscrits phonétiquement. Le tome est donc parfaitement compréhensible pour des novices en japonais qui auraient un dictionnaire français/japonais à leurs côtés et qui maîtriseraient déjà la lecture des katakana/hiragana.